Des tentacules découpeuses de jambes et des monstres gobeurs de têtes, ça vous intéresse ? Moi non plus ! Ou du moins c’est ce que je pensais en voyant la description de l’anime « Kiseijuu : Sei no Kakuritsu », que je pensais n’être qu’un anime morbide et sanglant sans queue ni tête. Pourtant, « Kiseijuu », aussi appelé « Parasyte », s’est révélé être une histoire passionnante et un de mes coups de coeur de la saison automne 2014.

Sorti en manga en 1989 et écrit par Iwaaki Hitoshi, c’est les studios Madhouse qui sont en charge de l’adaptation, actuellement en cours de diffusion au Japon. Imaginez-vous allongé tranquillement sur votre lit, quand tout d’un coup une espèce de vers extraterrestre essaye de rentrer dans votre nez en vain, pour ensuite perforer votre avant-bras et s’y loger. Le lendemain, vous vous réveillez avec une espèce d’entité hors norme remplaçant votre bras droit!

Oui, c’est dans ce contexte là que Shinichi Izumi, jeune étudiant timide et innocent, s’est vu dépossédé de son bras droit par un parasite du nom de Migi. Parasite venu sur Terre comme parmi tant d’autres, dont le seul but est de décimer la population en essayant de prendre le contrôle des cerveaux humains. Evidemment, cet anime n’est pas sans rappeler « Tokyo Ghoul » en termes d’histoire et de développement.

Une histoire riche et intrigante

Mais d’où viennent ces parasites ? Peuvent-ils se reproduire ? Peut-on les battre ? Comment peut-on les reconnaître ? Ce sont autant de questions que vous pourrez avoir en visionnant l’anime, et autant de théories que vous pourrez imaginer. Et c’est justement parce qu’on peut émettre des théories que je trouve l’histoire formidable, de la même manière que pour « Shingeki No Kyojin » et ses innombrables hypothèses sur les titans.

Des cliffhangers à en perdre la tête

Le rythme est aussi très soutenu, chaque épisode contient son lot d’actions puisqu’après tout, Shinichi doit survivre aux autres parasites et surtout protéger les personnes qui lui sont chères. Tellement soutenu que de nombreux cliffhangers vous laisseront littéralement sans voix. (omg épisode 5) Vous pourrez assister au fur et à mesure au développement du MC (main character), qui est assez rapide et radical. Un peu comme Kaneki dans « Tokyo Ghoul », un événément assez traumatisant va modifier profondément la personnalité et la force physique de Shinichi, l’amenant à accepter sa nouvelle nature mi-humaine, mi-parasite.

Des scènes sanglantes non-censurées

L’intensité de l’anime est accompagnée par de la musique électronique bien entraînante, et surtout représentée par la non-censure. A vous la belle vue des corps morts gisant dans le sang ou bien les boyaux humains étendus comme du linge ! Vous vous doutez que les animations sont bien réalisées et surtout bien détaillées pour vous mettre l’eau à la bouche. D’ailleurs, il faut savoir que le character design a été modernisé car étant à l’origine bien plus vieillot. Le manga datant d’il y a 25 ans, les traits des personnages se ressemblaient pour ainsi dire tous.

Morale humaine vs morale parasite

Enfin parlons de Migi ! Ce parasite très intelligent qui partage la vie de Shinichi en devient presque attachant et surtout possède une morale totalement différente des humains. Comme les insectes, il ne peut pas ressentir d’émotions et seule sa survie compte, même si cela signifie sacrifier des vies innocentes. Vous vous doutez alors que Shinichi et Migi auront des points de vues très divergents concernant par exemple des plans d’attaque. C’est précisement ces différentes morales qui rendent « Parasyte » encore plus intéressant.

Qui sont les vrais monstres ? Les humains ou les parasites ?